vendredi 17 juillet 2009

Note :

1/
Reprenons -
L'étonnante minéralité, la formidable fraicheur, la chair profonde des vins du château de Ciffre ? ils ont alors dit "nous n'y sommes pas pour grand chose". Dans ce site rare, protégé, accroché aux contreforts du haut-languedoc, les vignes plongent leurs racines dans un précieux sous-sol de livres, de schistes et de calcaires.

2/
Reprenons -
Oh les beaux jours de Samuel Beckett dit tout ce qu'il n'a jamais écrit dans Bande et Sarabande, Murphy, Watt, Premier amour, Mercier et Camier, Molloy, Malone meurt, l'innommable, L'image ou (respirer) Comment c'est, tête-mortes et le dépeupleur, pour finir encore et autre foirades, compagnie, mal vu mal dit.

3/
Note : le geste consiste en une sorte de haussement des bras dans un mouvement fait de blâme et de pitié impuissante. Il faiblit à chaque répétition jusqu'à n'être plus à la troisième, qu'à peine perceptible. Il y a juste assez de place pour le contenir, le temps que BOUCHE se remet de son véhément refus de lâcher la troisième personne.

4/
Reprenons -
Il s'agit d'un projet d'écrire le baiser, le baiser du lundi, le baiser du mardi, le baiser du mercredi, le baiser du jeudi, le baiser du vendredi, le baiser du samedi, le baiser du dimanche, le baiser du monday, le baiser du tuesday, le baiser du wednesday, le baiser du thursday, le baiser du friday (ah taire), le baiser du samedi, le baiser du saturday, le baiser du sunday, le baiser de pluie, le baiser de minuit, le baiser de l'hiver, le baiser de midi, le baiser de Nantes, le baiser de Draguignan, le baiser de Strasbourg, le baiser d'Echirolle, le baiser de Montpellier, le baiser de Clermont-Ferrand, le baiser de Schiltigheim, le baiser d'Amien, le baiser de Creil , le baiser plénier, le baiser très plénier.

5/
d'un projet d'écrire ce qui est fait, le geste fort du sommeil et de l'aube, de la raréfaction où son regard sur le nombre est premier (point de super-cordes ni de théorie). D'un projet de rideau complètement baissé avec salle dans l'obscurité. La voix continue, là, inintelligible, derriere le rideau, cinq secondes , faiblit et se tait en même temps que revient l'éclairage de la salle. D'un projet de mêlé, de tressé, de maillé.

6/
- j'en serais transformée.
- que tu viendras vivre de ce côté que je puisse ne pas te voir.
- tu sais le rêve que je fais quelquefois ?
- non, jamais, quelle malédiction !
- essaie sur les genoux alors ? ...
- j'en serais transformée.
(répétition du motif à la quinte pour une fugue et un sujet)

7/
Reprenons -
(elle dépose le revolver sur le mamelon à sa droite)
- quel bouillon de mélancolie ?
- où donc ?
- mais là l'affût se fait
- jusqu'ici alors !
- quelle malédiction que rien ne pousse, imagine-toi si toute cette saloperie se remettait à pousser.

8/
Entracte

9/
(elle dépose la brosse)
(elle en-lèvre ses lunettes)
(il s'essuie un oeil)
(il cherche ses lunettes dans son corsage)

10/
Reprenons -
le lien est déflagrant ; évident, le lien entre aberration chromatique, aberration des étoiles, aberration géométrique, abondance des éléments chimiques dans l'univers, activité optique, aimantation, allotropie, amplification, anneau de Newton, antenne, antimatière, Anthemius de Tralles, Apollodore de Damas, Dédale, Imhotep, Ictinos, Isidore de Milet, Callicratès, Nimrod, Sostrate de Cnide, Vitruve, Tadao Ando, Paul Andreu, Shigeru Ban, Patrick Berger, Ricardo Bofill, Mario Botta, Gottfried Böhm, Santiago Calatrava Valls, Jean-Marie Charpentier, Henri Ciriani.
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Avec la participation de Samuel Beckett, de Reprenons etc.

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