samedi 31 octobre 2009

jeudi 29 octobre 2009

Saisissante (3) ...

Qu'une main

Signifiée saisissante. Signifiée. Où musique étrange Qu'une main. Senza fine.

Main sans cela. L'oeuvre. L'incontestableMême si seule.
Est saisissant. parole Est

l'apparition

Au coeur qui clôt.

Lié dans le pas. // A jamais la seule. L'unique la seule. Sans cela
l'inconstestable. seule signifiée.et Signifiante, Femme Au réapparaissant.

Nue manquant. Est perte. Est rocher. les mains. Ailes lièes en marchant. La seule.

fortement tissant. Lei (Elle) est l'unique

Mêlés. La très
Dedans.

mercredi 28 octobre 2009

Jean Larcher ...

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1973 PUBLI HEBDO N° 638 "Jean Larcher graphiste de notre temps" by Norbert Romans - FRANCE1973 CARACTÈRE N°5 "Graphismes cinétiques" by Yvon Guémard - FRANCE1973 VIE DES ARTS Vol. XVIII N°73 "Jean Larcher : Du graphisme au cinétisme" by Bertrand Marret - CANADA1975 IDEA Vol.23 No.131 "Geometrical Design & Optical Art" by Terushisa Fujii - JAPAN1976 IN MAGAZINE N°21 "Op art Jean Larcher" by Daniel Matul - FRANCE1976 COMUNICACIÓN XXI N°30 "Te presentamos a Jean Larcher" by Jose Antonio Mart’n - SPAIN1977 PRINT Vol. XXXI No.1 "A Man of Letters" by Gilles de Bure - U.S.A.1977 NOVUM Gebrauchs Graphik Feb 2/77 "Jean Larcher" by Alexandre Alexandre - GERMANY1977 CAMPAÑA N°92 "Diseño" by Javier Castro/J.Larcher - SPAIN1977 ZOOM N°47 "Jean Larcher, typographe nouvelle formule" by Gérard Blanchard - FRANCE1978 IDEA Vol. 26 No.146 "Jean Larcher" by Yukio Kanise - JAPAN1978 REKLAMA 5/78 "Jean Larcher" by MM - POLAND1978 LINEA GRAFICA N°5 "Jean Larcher e La Lettera parlante" by Marcel Huet - ITALY1978 CARACTÈRE N° 8/9 "Jean Larcher typographe" by Marcel Huet - FRANCE1979 IDEA Special Issue European "Trademarks & Logotypes" by Takenobu Igarashi - JAPAN1979 NOVUM Gebrauchs Graphik Sep 9/79 "Designer Jean Larcher" by Alexandre Alexandre - GERMANY1979 GRAPHICS WORLD Sept 79 "Design Report Jean Larcher" by Tony Bisley - U.K.
1980 MEDIAS N°1 "Le Journal de l'Affiche N°5" by Jacques Bosser - FRANCE1980 TYPOGRAFIA 938/7/80 "Jean Larcher Dílna" by Jan Solpera - TCHECOSLOVAKIA1980 GRAPHIC DESIGN 79 "Global new waves in 80's" by Katzumie Masaru - JAPAN1981 GRAPHIC DESIGN 82 "Jean Larcher's Lettering-cards" by Katzumie Masaru - JAPAN1981 TYPOGRAPHIC No.15 "Book Review" by Hermann Hecht - U.K.1981 CONTROL N°224 "Por una tipografia diferente" by Joan Costa - SPAIN1983 GRAPHICA N°4 "De main de maître" By Daniel Bordarias - FRANCE1983 ON N°32 "Diseño gráfico Jean Larcher" by Fernando Mir C - SPAIN1984 PROJEKT 6'84/159 "Jean Larcher" by Andrzej Matynia - POLAND1985 ART ET MÉTIERS DU LIVRE N°135 "La calligraphie : un art plus Vivant que jamais" by Pascal Fulacher - FRANCE1985 DESIGN WORLD No.8 "Jean Larcher Calligrapher" by Colin Wood - AUSTRALIA1986 IDEA Vol. 34 No.196 "Jean Larcher French Calligrapher" by Jean Larcher - JAPAN1989 CREATIVO 3/89 "Caligrafía, un medio para diseñar" by Carine de Wandeleer - ARGENTINA1989 DESIGN JOURNAL 8 aug 89 "Portofolio Jean Larcher" by Lee, Sung-Man - KOREA
1990 ALPHABET Vol. 15 No.3 "Jean Larcher" by Christine Colasurdo - U.S.A.1990 ARTE GRAFIKA No.3.7 "Jean Larcher Frans Kalligraaf" by Joke van den Brandt - BELGIUM1992 SCRIPTORES Nummer 3 / 4 92 "Profiel Jean Larcher" by Corrie Cameron - THE NETHERLANDS1993 LETTERS Issue No. 6 "Men and Women of Letters" by Patricia Lovett - U.K.1996 ARTEGUÍA DE LA ESCRITURA N°8 "Jean Larcher" by Javier G. del Olmo - SPAIN1997 GRAPHICUS N° 934 "L'eccellenza del segno scritturale in Jean Larcher" by Giorgio S. Brizio – ITALY1998 COLOPHON Vol.19 No.1 "L for Larcher" by Maryse Ledru -AUSTRALIA1999 THE EDGE Vol.5 issue 1/2 "Embossing with Jean Larcher" by Rachel Yallop - U.K.1999 KALLIGRAFISK KLUBBS SOMMERTREFF "Jean Larcher" by Bas Vlam - NORMAY1999 THE WESTERN SCRIBE issue 13 "Jean Larcher " by Tracey Coatsworth - AUSTRALIA1999 COLOPHON Vol.19 No. 4 "J. Larcher in Hobart and in Sydney" by June Francis/Jo Lester/Gemma Black - AUSTRALIA1999 NEW ZEALAND CALLIGRAPHERS, issue No.32 "Jean Larcher" by Carol Hunt/Alison Furminger - NEW ZEALAND
2001 KALLIGRAFISK KLUBB Medlemsblad 1 "Kurs med J.Larcher" by Bas Vlam - NORWAY2001 HONG KONG LETTERING ARTS CLUB summer 01 "J.Larcher" by Patrick Leung - HONG KONG2002 ARS SCRIBENDI Jahrgang 9, Nr.3 "Be creative-walk on your letters" by Gudrun Saamer - GERMANY2003 ARS SCRIBENDI Jahrgang 10, Nr.1 "Anglaise" by Erich Meister - GERMANY2004 LIGATURA Jahrgang 11, Nr.1 "J.Larcher-Französischer virtuoso" by Vida Bokál - AUSTRIA2004 JAHRESHEFT Schreib-Werkstatt Offenbach "Expressive Kalligraphie und Typographie mit Farben" by Gosbert Stark - GERMANY2004 THE WASHINGTON CALLIGRAPHERS GUILDS, Summer Bulletin "Member Gallery Jean Larcher" by Tamara Stoneburner - U.S.A.2004 SCRIPSIT June 04 Vol.26 Issue 3 "JEAN LARCHER" by Michael Clark - U.S.A.2006 MIELE Settembre #14, JEAN LARCHER ci scrive "a mano" da Parigi... a cura di Mauro Melis – ITALIA2007 MITTEILUNGSBLATT Nr. 32 Schweizerische Kalligrafische Gesellschaft, "Anglaise Master-Class" by Erich Meister – SWITZERLAND2008 ALPHABET, Journal of the Friends of Calligraphy, Vol 33, N° 2, Winter 2008, p 30-31, "Textures of the Heart" by Judy Detrick – USA2008 catalogue "International Exhibition of Calligraphy", St. Petersburg/Moskow – RUSSIA
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mardi 27 octobre 2009

Carte postale 1947 ...

Comment a dormi mon petit chéri ? dans le jasmin ou dans la lavande ? Ici, aujourd'hui c'est la fête du village : tout est pavoisé, on a planté des pins et des genévriers devant toutes les maisons malheureusement le temps est à la pluie et il fait froid depuis quelques jours. Ma petite Aube, rien qu'une lettre de toi depuis que tu es arrivée à Ménerbes et elle ne nous dit pas à quoi tu passes le temps, ni comment s'organise la vie autour de toi. Et tu sais que le savoir m'enverrait de grands volants de plaisir dans le coeur.

André [Petit dessin : coeur et volants]

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Carte postale : dessin en couleurs d'un insecte
avec la mention : "je t'embrasse"
Adressée à Aube Breton aux bons soins de Mme Dora Maar,
Ménerbes, Vaucluse
Cachet de la poste : La Charité-sur-Loire, Haute-Loire (1947 ?)
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Extrait du très beau et très récent livre "Lettres à Aube", André Breton, Gallimard.

lundi 26 octobre 2009

dans le pays de
neige et / des
mots posés
sur la plage de
t es mains.
落ちる
/
mimé
كان سقوط

dimanche 25 octobre 2009

Schubert ...

/
Folle nuit,
en équilibre
entre elle et île

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de l'ordre de la métaphore ou de la vérité ; aussi, l'histoire des abeilles / partent vers le soleil les ruches vides, les ruches sans danse.

samedi 24 octobre 2009

Notice d'utilisation (3) ...

Grande cité de la musique, avec une ville d'en haut pour bois, cuivres, piano et percussions. Elle résonne déjà. Ecoute la première fois, découvre l'arrivée de la marche où l'ange se prépare à jouer de la viole, Il est conseillé. Les marches sont en forme de poisson, il entre. Où le rideau vole légèrement et comme à chaque fois, ses pas le dirigent vers la pièce en trois actes et huit tableaux, le mort vénéré chante déjà "montre-moi combien est grande l'abondance de douceur". Pourquoi avais-je peur sur la route lui répond la voix ? il le sait, il n'est pas encore trop / tard ; apposant une lettre sèche.

vendredi 23 octobre 2009

Notice d'utilisation (2) ...


Il est question de marcher pour lui. Il est question de rentrer même, et rentrer signifie pour lui ramper. Il marche face à face. Il marche face à lui. Il est précédé par ce qu'il doit avaler à chaque pas. En lui, il rentre et rampe dans le mensonge, revenir sur scène, pense-t-il, à chaque pas. Il est question de marcher vers ce qu'il sait, faits affalés, avec ruines, pierre éboulée. Il est question de rejoindre, revenir plus loin / à lui.

jeudi 22 octobre 2009

Notice d'utilisation ...

Il peint régulièrement. Il peint sur les pages de son carnet. Il écrit aussi ; très fréquemment des mots supplémentaires, les uns sur les autres, des mots sans ponctuation, sans point, sans virgule, sans majuscule, avec un peu d'espace entre les mots, pas trop, des mots sans minuscule également. Depuis peu, il recouvre les mots avec de la peinture. Une peinture à l'huile, quasiment transparente. Il écrit sur la peinture des pages de son carnet. Il se livre tous les soirs à ce rituel du peindre et de l'écrire, sur place. Depuis dix ans, il écrit cette première page, régulièrement, fréquemment. Ce soir il sort, il marche, il respire, il est déjà / si tard.

mercredi 21 octobre 2009

Roubaud ...


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"Dans cette langue, on ne sait pas dire prairie neige est un vocable qui ne va plus sur deux jambes ni ronce sur la face toujours tournée du chant mûres métaux font muet voisinage". Jacques Roubaud.

mardi 20 octobre 2009

Rue Tardieu ...

1.
c'est dans waitin' for me.
pas encore mais Monsieur, oui un rocher, encore un autre rocher !
obligez moi ! sinon waitez un peu pour moi.

on l'a coincé, vous auriez lu son écrevisse, elle avait une paille dans le panier, une véritable paille grande comme la peur !
voir la hâte
ah ah ah
la hâte !
oh écoutez, quand /

Pardonnez-moi, Madame, /

quand /

mais le train avance, oui depuis de nombreuses années déjà ; c'est simple : il a toujours avancé !
bon ça va -ça-va ils s'étageront comme des misérables !

quaaaaaand /

par là par là le dessin, par là, oui par là les petits bourgs avec couleurs et chauffeurs, oui très certainement ! et une et deux et trois !!

Merciiiiii, oh près d'un tas s'il vous plait. Je vous en prie.
Vous supplie même avec votre .. bondé ! ah comme vous avez tou-jours-é-té-bon-dé !

quand ! /

Mais sans contre-façon je voulais seulement sombrer un peu de faire-valoir, lui ai-je fondu,
combien de fois déjà ? Mais un nombre même incirculable de fois !

Chaaaarles ! mais c'est Chaaaarles tout là-bas !!!!
oui ? comment ? l'encrier au fond,
combien ?
non, je disais l'encrier au fond,

et il vient toujours ici, il est adoraaaable, une maitresse a-do-ra-ble.

Fuyez mon bon monsieur, fuyez car l'important c'est la hauteur et la superbe, sinon l'esprit salon !
VOIRE !
à Kangaroo hop point de Darling !!!
AH VOIRE !!
oh vous Jaaaacques, comme vous êtes train-sortie-boutique, le tout avec le tout et puis ..

for your country and my country !!! Long save the Keen ! AH AH !

Vous savez, le rire n'a jamais remplacé la truelle, aucunement, récréation que tout cela, deux nez, quand il était à Piano rolls, il fallait le boire dangereux, le boire promenade aussi avec se sentir presque !

AH VOIRE !

et avec pensées !! un refuge comme jamais, avec taches et cris et tout l'obligatoire !!
tout obligatoire ?
Aussi, mon pieu ! c'est vrai, c'est exact je l'avais complétement chaviré, complètement chaviré !!!

Toutes ces années sans qu'il ne souçonna rien de ce qu'elle fomenta ; oh comment dites-vous ? admirable je gite : je forêt ad-mi-ra-blement bien ! , un quart peut-être, non rien d'industriel non ; et le tout rejoué sur les noires et les yeux fermés ! un vrai Past time, non il ne soupçonna chien, vraiment, mais quelle table alors !

Je vous en prie - volontier même, j'ai mansardé le dernier - compte-rendu avec moi, c'est sidérant ; que-pieu-soit-loué-à-vil-prix si je me trompe, non ils n'ont pas encore voté la nomination du bon prince Jean Ier à la Dépense ; ivresse je vous prie, annonce d'ivresse : le jeune prince est nommé à la dépense !

En République dites-vous ?! vous savez j'en ai lu beaucoup qui serait parti depuis bien longuement
Le vote est une question de

QUAND /

tenez, c'est un deux mains ; ah Chaaaarles !!! mais c'est Jaaaaacques aussi ;

Vous savez les tasses de cette époque étaient courageuses et tout en Epoxy ;
on a même mis à jour les mignons du Louvres, enfin une partie des mignons ... , dans les ruines de Phèse ; nooooon // oh je vous assure // oohh je vous jure // ohh Paul tu enfant un pieu j't' jure !!! , non mais je te con-jure /
oh Jaaacques, qu'il s'en passe des pauses ici !! Une histoire de mignons, et machine le siège, foin de tout cela, voire vitesse même !!!

EN REPUBLIQUE DITES-VOUS ?! vous bavez .. j'en ai bu deux saouls qui rêvaient assis depuis bien longtemps !

quand / !!**@@ mais laissez moi au moins chérir le reste de la base .. oh écoutez "quand / ça se passe comme ça !!!"

??!! consternation des yeux, le fossé de la culture, le chauffeur c'est à droite, oui devant vous c'est à droite :
eeet aaaa-looOOrs ???

Pieeerre, le train est dans wait'in for me, non ? oui à tout à leurre ;
c'est ça Jaaaacques ! figurez-vous que nous l'avons rencontré alors qu'il était en pleine polonaise, avec dompteur, échasse, tas très agréable et tout un savoir - une culture, une culture immense, prêt-à-porter même, bref attiraaaance et claaasse. ah vous auriez bu ça alors !!

Mon pieu, et quelle claasse dans son Buzzin the Bee The Party même !! Attention, attention jeune pomme : le voilà, vous allez boire ce que vous allez boire vous ne serez pas deux saouls , .. regardez-même !

Ah quelle époque ! cohérence pour cohérence, vous saviez que nous ne remontions jamais avec Charles oh non ; du pain oui, avec des artistes et un endroit, comme un envers : énorme ! énoooooooorme friandise !

de nos fours, les fusées sont comme patte et soir d'artiste, bref une idée bouleversante .. nous y sommes :

écoutez ! oh ce Charles si vous saviez,
il est adorable,
et tellement gentils, ma mère, oui ma chère comme il se voit !

Oui longue vuue à la revie ! oh Pieeerre, cessez d'être idiot ;

allez, encore un village ça passe le tour ! une course avec un prix même !
oui le vote a eu lieu cette nuit derrière, il n'y avait chaconne même ! ils ont dit que ça ferait très Chinese Blues !!

Alors vive Dearshwin !!! AH Chaarles, ouuii encorrr,
Le traité du pianiste est un ouvrage extraordinaire ; c'est bien Georges qui l'a rayé non ; oh ne m'en parlez pas ! nous avions rechigné toute la soirée avec la tasse
mais sans Madame !!
ah ça oui sans Madame !!

En voulez-vous un peu ? oh vous verrez c'est du ciment et dugrand vol à répartir !
Mais Ouiiii venez-avec vous !!!
Chaaarles, rejouez le grand vol du faux bond !? vous saveeeez ????


2.
Oh Corbeille,
Oh fucking corbeille, shit -

Véritable si Mille fusées par là même ! on ne cesse jamais vous verrez !

Oh ça pour devoir, je doigt très certainement !
Chaaarles .. un doigt, oui juste un doigt, non pas davanatage ce n'est pas sérieux ..
.. certes Irlandais, mais ce Whiskey tout de peine !
montez à tribord, oui attention au bol ..
et aux faux bond mon cher ami
loin fond seau même !

oui à ce boire là ça va se voir ..
et à toute faiblesse nous éfilerons !
attachez vos ratures ! vous êtes près ?!
Proche même !!!
(Ohh Chaaaaaaarles !!!)

3.
Le salon fermera légèrement ses friandises à 21h00
Nous remercions par amende nos hôtes de restituer la totalité / tout admirable qu'elle soit.
L'inclinaison et l'orientation sont au fond à droite.
____________________

Aidons l'hydre à vider son brouillard. Stéphane Mallarmé.

lundi 19 octobre 2009


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ajout d'une pièce à conviction dite (les éléments volés de voleuse) :


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Page 7 du livre sur aile :

elle arrive
contre la table de sel
avec l'hier
de l'amant
encore dans les ailes //
c'est apercevoir
sur le toit
l'aimé descendant
de sa roche
dit-elle
nocturne
avec une aile /
elle a frotté le noir
plus longuement
l'ombre
avec beaucoup de joie
elle a serré
longuement tout
le temps épié
de la voleuse.

Page 8 de l'arrêt sur aile :

attendu que
la durée du voyage
attendu que
percée
attendu que
l'ensemble des oeuvres
d'aile rassemblée
en un même lieu
attendu qu'elle revient
"l'or du temps" est
trouvé à l'unanimité
de ses mains.

Page 9 du récit des ailes :

la porte de la salle de bain
la porte du salon
la porte du jardin
la porte de la rue
la porte du chemin
la porte des ailes
la porte des rêves
la porte de la voiture
la porte de la valise
la porte du couloir
la porte de ses bras
la porte de son sourire
la porte de ses baisers.

dimanche 18 octobre 2009

Bord de page (20) ...


1. L'automne promet, Abdellatif Laâbi, éditions de la différence
2. Ghérasim Luca, André Velter, Jean Michel Place / Poésie
3. Ce que me dit l'ensevelie, Patricia Castex Menier, Cheyne
4. La tête de l'homme, Florence Pazzotu, Placement Seuil
5. Les inventions, Eric Ferrari, Cheyne
6. L'orage, Mathieu Blond, Cheyne
7. Revue murale de poésie, Le bleu du ciel

vendredi 16 octobre 2009

jeudi 15 octobre 2009

mercredi 14 octobre 2009

prépare P.31 / comment vous sentez-vous ?

g c n avec
_f
écrire sur une nappe, écrire sur un désormais, écrire sur un peut-être, écrire sur un toutefois, écrire sur un mouchoir, écrire sur un sinon, écrire sur un si, écrire sur quoi, écrire sur avant, écrire pendant, écrire sur alors, écrire sur une nappe, écrire sur avec, なほ

mardi 13 octobre 2009

Again : not a game ...


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facile de citer Perec et Roubaud ; pourtant, il s'agit bien d'écrire une longue histoire à deux // les pierres tombent sur la table comme s'écrivent des lettres dans un carnet. Dans "Meijin", Kawabata écrit le journal d'un long chemin frontière de lettres.

"en 1938, du 26 juin au 4 décembre, se déroula un tournoi historique de go, au terme duquel le grand maître Honinbo Shusai, qui n'avait jamais connu de défaite, fut vaincu par Kitani Minoru (qui devient Otake dans le récit), septième dan." Préface de Meijin, Albin Michel.

"
2.

Pour être tout à fait précis, le tournoi se termina l'après-midi du 4 décembre 1938, à 2h42. Le dernier coup fut noir 237."

lundi 12 octobre 2009

: 10 pierres ...


1
_beyond forcing move
adossé au pied du mur
où s'arrête le
métier à faire le monde /
pas à pieds
et répétés de neige.

2
_adossé à l'ombre
où deux pierres
à l'ouest
dans l'attente et /
d'une autre
foulée d'ombre.

3
_avance à quatre heures
l'entrée dans
un nouveau monde
et Bach ses Suites /
un contrepoint
de neige et d'ombres.

4
_à l'ouest
où noir de neige
est sombre
et sans clef se voûte /
aux saints vents se vouer
dans la pénombre.

5
_désemparée ou
trop d'encre à parier
que tout s'écroule
et déferlantes, l'atelier /
à suspendre
le vent par son ombre.

6
_les doigts dans
les pierres fouillent
la patience
évite de saisir, la pierre /
qui prolonge
à l'abri d'ombre.

7
_attablé de matières
au vaste monde
plus grand que la terre
mâcher le territoire /
à coup de pierres
et d'influence à neige.

8
_comme l'immense
fait corps
à mesure que les pierres
s'accordent /
la question du sens
et dans l'ordre.

9
_traiter les coins
en priorité avec une pierre
ou deux entêtées
alors indélicates /
ou convenir de s'éviter
à défaire trop d'ombres.

10
_s'accorder
le lieu de sentir
le travail des pierres
à bâtir la neige/
fouiller dans son bol
quelques appâts.

___________________

Déclarer à la douane vos lectures des Tombeaux du Consul : à coups de pinceaux et à haute voix.

Déclarer à la douane vos lectures des Soniques : recettes à base de chanteuses et autres médicalmants.


Déclarer à la douane les photos de Stéphane Louis : franchissement d'une ligne jaune // et PAS dans la marge.

dimanche 11 octobre 2009

Honinbo ...


__________________

"Nul doute qu'à première vue les poèmes d'Eric Ferrari déconcertent et dépassent l'entendement. Illisibles en effet si le lecteur n'accomode pas, comme on dit en ophtalmologie. Il lui est demandé assurément un effort premier, généreux et patient, qui implique de faire sécession avec les habitudes ordinaires de la lecture, cette manière familière et à vrai dire paresseuse de saisir dans la succession des mots et des phrases l'énoncé d'un sens immédiat. On dira un peu facilement que cela vaut pour toute poésie. Voire. Il n'est pas fréquent qu'on assume avec une si ferme intransigeance la visée poétique, qu'on porte la langue à ce point extrême de tension et de condensation alors même qu'on se soucie fort peu, comme le discret Ferrari, de provocation et d'insolence. C'est d'une autre radicalité qu'il retourne ici, celle qui, toute à son projet "d'acérer l'être", s'exerce d'abord sur soi, sur la perception et la saisie du réel et qui impose ensuite à la langue de lui être fidèle jusque dans es plus innattendues conséquences. Je veux dire donc qu'il n'y a rien de gratuit dans la façon abrupte, farouchement elliptique de notre poète. Les images qu'il nous livre sans ménagement, devant lesquelles il arrive qu'on se trouve dans un premier temps impuissant, ne sont pas l'effet d'une mécanique hasardeuse ou d'une complaisance d'esthète. Elles sont le précipité d'expériences ordinaires et communes : il se trouve seulement que ces expériences, bien qu'inscrites dans les circonstances du quotidien, sont restituées dans une formulation intense qui les débarrasse de leurs significations de surface, ces leurres dont se satisfait trop bien notre paresse à comprendre de quoi il s'agit au vrai. Voyez : le point d'émergence de l'image est toujours chez Ferrari attaché aux plus banals, aux plus concrets évènements d'une vie : des enfants qui crient, un réveil qui sonne, l'offrande d'un baiser, une chaise renversée, une vue de la foule sur place "depuis le premier étage", des boucles de cheveux dans la cuisine ...

La juxtaposition de ces instantanés d'apparence, reliés par la profondeur de l'image à leur être profond, élabore une sorte de polyphonie du réel - et c'est celle-ci qui fait sens. L'enjeu est bien, comme il est dit, de "réenchanter l'anecdote" d'être le guetteur ému, passionné même, de ces débris de nos monde vécus (ceux du dedans et ceux du dehors) dont l'éclat gardé ou ranimé par le poème est peut-être à nous autres jetés dans le froid le seul abri. Aussi faut-il bien comprendre que les poèmes de Ferrari sont des seuils, qu'ils nous demandent une traversée et nous appellent à la ferveur dans l'approche du secret de nos vies, "la ferveur comme fidélité à l'éclair".

Pas de mensonge : cette traversée est difficile, non pas seulement parce que "les seuils sont en feu" mais parce qu'il faut un acte de foi pour la tenter : croire que sous l'ombre des mots il est "un ciel renversé", sous les déblais un abri paradoxal pour les errants, "vigilants et perdus". On peut voir certes une mystique dans cette montée vers le sens, qui dénude et avive - on n'entend pas par hasard tel écho à Jean de la Croix : "Je descendais si haut" .... Mais il me semble, pour ma part, que le séjour poétique de Ferrari est ailleurs, moins dans l'ascèse que dans l'étreinte simultanément heureuse et malmenée du monde comme il va, comme il tient à l'âme et au corps, cherchant à aimer la vie "par tous les pores de notre humanité". Un lieu "entre fission et fusion", soit, mais secrètement, passionnément aimanté par l'utopie d'une fusion conciliatrice".

Préface de Jean-Pierre Siméon dans "Abris et Déblais", Eric Ferrari aux editions Cheyne.

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Beyond forcing move
adossé au pied du mur
où s'arrête le

métier à faire le monde /
pas à pieds
et répétés de neige.

samedi 10 octobre 2009

vendredi 9 octobre 2009

(枕草子 - Makura no sôshi )


なほ世にめでたきもの ...

清げなるをのこの、雙六を日ひと日うちて、なほ飽かぬにや、みじかき燈臺に火を明くかかげて、敵の采をこひせめて、とみにも入れねば、筒を盤のうへにたてて待つ。


狩衣の領の顏にかかれば、片手しておし入れて、いとこはからぬ烏帽子をふりやりて、「さはいみじう呪ふとも、うちはづしてんや」と、心もとなげにうちまもりたるこそ、ほこり かに見ゆれ。


碁をやんごとなき人のうつとて、紐うち解き、ないがしろなるけしきに拾ひおくに、おとりたる人の、ゐずまひもかしこまりたる氣色に、碁盤よりは少し遠くて、およびつつ、袖の下いま片手にて引きやりつつうちたるもをかし。

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Choses qui sont les plus belles du monde ...

Des hommes de bonne mine ont joué tout le jour au tric-trac, et sans doute n'en sont-ils pas encore fatigués, car on vient d'allumer une lampe basse, à la brillante lumière.

Comme son adversaire, en les maniant, essaye de donner aux dés une vertu magique, et ne se presse pas de les mettre dans son cornet, l'un des joueurs pose le sien tout droit sur le plateau, et il attend. Il rentre d'une main, le col de son habit de chasse qui lui couvrait le visage ; il ôte son bonnet, dont l'étoffe n'est pas rigide ; il l'agite ; puis il dit : "Si vous perdez, après toutes ces incantations..." D'un air impatient, il regarde fixement son adversaire, il parait tout glorieux.

Pour jouer au go, un homme de qualité a dénoué le cordon de son manteau de cour, et négligemment il ramasse les pierres ou les pose sur le plateau. Cependant son adversaire, qui est d'une condition inférieure, se tient assis respectueusement, le dos courbé, à quelques distance du goban ; de sa main libre, il en écarte, tandis qu'il joue, le bas de sa manche. C'est ravissant.

(Notes de chevet, Sei Shonagon, d'après la traduction d'André Beaujard)

mercredi 7 octobre 2009

Où ...

son vivant // son exceptionnelle // son égérie // qu'un falsificateur // invraisemblable // chronique & simple récit, voyage // voyage musical // son désir de musique (1) / et folie d'aimer.

mais poignée de personnages // & désirs // où dans une ville cannibale et véritable // par intelligence et / invasion // envahissement // profondément humaniste // comme L.A.

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(1) : récolter quelques mots / & recherchent des interprètes pour accompagner ses troupes de mots récoltés au soleil

mardi 6 octobre 2009

Programme ...


Préparant son départ sans retour, il range entre ses effets les masques de sa vie. Il sait que demain est entièrement entre ses mains, il saura faire face. C'est par ces mots que commence le long poème des masques, consacré au pouvoir de la mémoire.

ENTREZ LIBRE, réservation indispensable.

lundi 5 octobre 2009

mot ...

Un mot c'est une citadelle, une montagne à gravir avec peu de moyens, que le souffle seul, que la force des mains seules, un mot aveugle est cité fermée par citadelle, cécité, cité imprenable, protégée par hauts murs de terre infranchissables, haut lieu friable de pierres, et sans meutrières ; un mot c'est un jardin avec des clefs, avec un fouilli de vents, agitement de toutes sortes, sons qui s'inventent sons et zinguent, progression difficile.

Un mot c'est un parebrise brisé ; résiste, un mot ça fait du vent, ça décoiffe, l'arrivée dit que le départ est oublié, alors le relier avec gite et maisons d'hôtes, patience, conduire le mot à deux mains. Lire avec un rétroviseur, voilà tout. Recopiage de signatures, rangement de mots sur les étagères avec espace, avec insistance, avec citadelle et apprentissage des plans de galeries.

(Un mot est une galerie adossée à même la façade du mot, mais cachée, mais masquée, mais dissimulée dans la terre de la citadelle / et du verger noir. Doucement dans la main, le ténor se réveille et dit : "Le mot qui est voix ! le mot qui devient voix !" et langage / ce travail des mots réveillés de la terre)

dimanche 4 octobre 2009

5.

Soleil et bleu sur Corcolan. Lario, César veille au coin de la rue. Il est 15h00 et j'ai trois ans. Avec les mêmes voitures et Bali, toujours Bali au fond de la mer.

samedi 3 octobre 2009

4.

la pierre
d'hier.

_ f.

3.


_j

vendredi 2 octobre 2009

jeudi 1 octobre 2009

1.

la pierre
d'hier.

_ f.